La Russie serait derrière le piratage de l'équipe Macron
Selon un cabinet américain de cybersécurité, la Russie est derrière les fuites destinées à influencer l'élection présidentielle française le week-end dernier.
Vitali Kremez, responsable de la recherche chez Flashpoint, une société basée à New York, a déclaré à l'agence Reuters le 5 mai qu'il a recueilli des indications qu'un groupe russe connu sous le nom "APT 28" est derrière la publication de données piratées dans le système informatique de ma campagne d'Emmanuel Macron.
Join EUobserver today
Become an expert on Europe
Get instant access to all articles — and 20 years of archives. 14-day free trial.
Choose your plan
... or subscribe as a group
Already a member?
"Si elles sont effectivement dirigées par Moscou, ces fuites constituent une intensification significative par rapport aux précédentes opérations russes contre l' élection présidentielle aux États-Unis, élargissant l'approche et la portée de l'effort allant du simple espionnage vers des tentatives plus directes pour influencer le résultat", a-t-il expliqué.
L'APT 28, également connu sous les noms de APT10, APT 29, Fancy Bear et Pawn Storm, est considéré par les autorités américaines comme étant une façade du renseignement militaire russe, le GRU.
En avril, l'entreprise Trend Micro, basée à Tokyo, avait affirmé que le groupe avait tenté de pirater l'équipe de campagne de Macron, le nouveau président français.
La similitude entre ce qui s'est passé en France et l'élection américaine de l'année dernière, lorsque le GRU aurait piraté des emails de la candidate Hillary Clinton, a entraîné de nouvelles accusations.
Dans un message sur Twitter, l'ancien attaché de presse de Clinton, Brian Fallon, a déclaré au cours du week-end que "[le président russe] Poutine mène une guerre contre les démocraties occidentales".
"Pour ceux qui pensaient que la Russie avait reculé : es emails de la campagne présidentielle française de Macron ont été divulgués en ligne," a ajout" l'ancien directeur de campagne de Clinton, Robby Mook.
Les fichiers dérobés à Macron et à son équipe étaient censés démontrer des irrégularités financières. Ils ont été mis en ligne tard vendredi soir par des comptes liés à des militants de droite américains, puis popularisés par le site WikiLeaks, et plus tard diffusés par des utilisateurs de réseaux sociaux liés aux médias d’État russes.
WikiLeaks a été accusé d'être complice du régime russe après avoir publié les emails de l'équipe Clinton l'année dernière.
Le site a toutefois a semblé se retourner contre la Russie dimanche, affirmant qu'une entreprise russe appelée Evrika, liée au FSB, le renseignement intérieur russe, était impliquée l'utilisation des données piratées chez Macron.